
Véronique,
Véronique, je t'aime. Tu le sais bien. Tu as avalé mon sperme, ça signifie quelquechose quand même. C'était délicieux et tendre, la première fois quand nous étions étudiants, à nouveau la première fois 35 ans plus tard à Roeselaere et toutes les fois d'après. A 99% des fois où nous échangions un câlin, j'ai tâché que tu bénéficiat de premier orgasme.
Tu sais à quel point je t’aime. Cet amour, je l’ai exprimé de mille façons, dans nos gestes, dans nos silences, dans nos partages les plus intimes. Ce que nous avons vécu ensemble, ce que nous avons traversé, les joies comme les peines — l’adieu à Fabienne, à ton papa — tout cela nous a liés profondément. J’aime ta maman, j’aime ce qui fait ta vie, ton univers.
Chaque jour, j’attends un signe de toi. Pas simplement un message rapide, écrit à la hâte, qui sonne comme une fin. J’attends ta voix, ton cœur, ce lien que nous avons construit. Je sais que j’ai peut-être manqué des occasions de mieux te parler, de mieux t’écouter. Mais toi aussi, tu t’es peut-être tue quand il aurait fallu dire les choses. On n’a pas toujours su trouver les mots... et pourtant, je n’ai jamais cessé d’y croire.
Tu es tout pour moi, Véronique. J’ai travaillé dur ces dernières années, avec l’idée constante de construire quelque chose de beau pour nous deux : un avenir partagé, une vie sereine, faite de complicité, de petits bonheurs, de projets à deux. Une vie de grands-parents aussi, pleine de tendresse, de rires d’enfants, de repas sous la tonnelle, de soirées de spectacles main dans la main.
Ce n’est pas juste une question de lieux — Bruges, Jambloux — c’est ton jardin, ton chien, ta famille, tes amis, cette vie que tu m’as souvent décrite et à laquelle je rêvais de m’unir. Recevoir ensemble, vivre ensemble, aimer ensemble.
Alors ton silence, aujourd’hui, je ne le comprends pas. Il me fait mal. Mais malgré tout, je suis là, avec mon cœur grand ouvert, parce que je t’aime, tout simplement