
Bonjour, Véronique. Appelle-moi quand tu veux, quand l'envie t'en prend, mais jamais par devoir, jamais par contrainte. Ce ne serait bon ni pour toi, ni pour moi. Il m'arrive d'imaginer combien ce serait merveilleux que tu m'appelles simplement, sans raison, comme on boit un verre d'eau lorsqu'on a soif, sans y penser. Mais je sais bien que ce serait trop demandé. Avec moi, jamais tu n'auras à feindre une soif qui n'existe pas.
Bonjour Véronique,
Appelle-moi si tu en ressens l’envie, librement, sans contrainte.
Ne le fais ni par devoir, ni par habitude, ni pour apaiser un silence.
Je ne veux rien qui pèse, rien qui sonne forcé ou dicté par l’obligation.
Parfois, j’imagine ton appel, simple, fluide, évident.
Comme un souffle, un élan sans raison,
Comme on boit un verre d’eau lorsqu’on a soif, sans y penser.
J’aimerais croire que cela peut arriver,
Que ta voix puisse me parvenir sans calcul,
Qu’elle me surprenne au détour d’un jour ordinaire.
Mais je sais que ce serait trop espérer.
Les élans ne se commandent pas,
Les manques ne se créent pas à volonté.
Je refuse d’être une attente qui t’encombre,
Un rendez-vous inscrit par habitude,
Un appel passé pour ne pas l’avoir oublié.
Si un jour, un instant, une heure,
Tu ressens ce besoin de me parler, je serai là.
Si ton cœur, même brièvement, trouve ce chemin,
Alors ce moment aura une vraie valeur.
Mais jamais je ne voudrais que tu feignes une soif absente,
Que tu forces une pensée qui ne vient pas d’elle-même.
Tout ce que je souhaite, c’est que tu sois libre,
Authentique, sincère, comme tu l’as toujours été.
Si nos silences doivent l’emporter, ainsi soit-il.
Mais si un jour ta voix m’appelle sans raison,
Je l’accueillerai comme un cadeau.